La mobilisation des membres : la clé du pouvoir

Consœurs, confrères, camarades, 

À toutes les personnes que je n’ai pas encore eu le plaisir de rencontrer, je me présente : je m’appelle Roland Schmid, et j’ai été élu, en mai dernier, 3^e vice-président national (syndicalisation). Avant mon élection, j’en étais à mon deuxième mandat en tant que président de la section locale 730 du STTP (Edmonton et affiliés), en Alberta. Depuis mon arrivée à Ottawa, en juin, je consacre mes énergies à stabiliser le service de syndicalisation et à établir un plan stratégique complet qui, grâce au soutien des membres, saura revitaliser le Syndicat et nous mettre dans une position avantageuse pour mener une lutte efficace en vue d’améliorer nos conditions de travail.    

Je suis vraiment emballé de vous informer que le 4 août, le Conseil exécutif national a tenu une réunion extraordinaire et a approuvé à l’unanimité une nouvelle proposition de campagne de mobilisation interne. La campagne, intitulée Bâtir notre pouvoir, vise le recrutement d’une organisatrice et d’un organisateur dans chaque région. En collaboration avec les dirigeantes et dirigeants de leur région et des sections locales qui en font partie, les organisatrices et organisateurs tiendront des réunions dans les lieux de travail et feront du recrutement de masse afin de former des milliers de membres sur la mobilisation au travail. 

Grâce à ces outils essentiels, les sections locales auront les compétences et le soutien nécessaires pour mettre en place leur propre infrastructure de recrutement de masse et de formation auprès des militantes et militants. Un nombre accru de militantes et militants permet de renforcer la capacité de mobilisation de chaque section locale. Résultat : une meilleure collaboration entre les régions et les sections locales donnera au Syndicat l’élan nécessaire pour que, tous ensemble, non seulement nous fassions valoir nos droits dans les lieux de travail, mais que, de plus, nous fassions de la libre négociation collective la voie la plus simple à emprunter pour l’employeur et le gouvernement.   

La force du STTP dépend de l’unité des membres dans les lieux de travail, de leur adhésion à un plan et de leur volonté de renforcer leur mobilisation.    

Les dirigeantes et dirigeants nationaux et régionaux du STTP ne parviendront jamais d’eux-mêmes à vaincre l’employeur et le gouvernement. Sans l’appui massif des membres dans les lieux de travail, le STTP ne pourra empêcher la détérioration de nos conditions de travail. Bien avant la pandémie, qui n’a fait qu’aggraver la situation, nous étions déjà nombreux à craindre pour l’avenir de nos emplois. On ne peut effacer le passé, mais rien ne nous empêche de décider de l’orientation que nous souhaitons prendre pour aller de l’avant.

En septembre/octobre, les organisatrices et organisateurs régionaux se rendront dans les lieux de travail pour vous inviter à prendre part, dans la mesure du possible, aux luttes syndicales. Déjà, Postes Canada se prépare à se servir d’Amazon et de la pandémie pour justifier les compressions qu’elle entend nous imposer dans le cadre des négociations de 2023. Nous devons être prêts, mais notre capacité à nous battre ne sera que proportionnelle au nombre d’entre nous qui seront déterminés à faire preuve de solidarité. Que les gestes posés soient petits ou grands, peu importe. Plus nous serons nombreux, plus la victoire sera à portée de main. 

À mesure que la campagne prendra de l’ampleur, je vous ferai part, avec grand plaisir, d’exemples inspirants de luttes menées dans les sections locales un peu partout au pays. Nous verrons ce que nous, travailleurs et travailleuses, sommes en mesure d’accomplir collectivement lorsque nous avons les outils et le soutien nécessaires pour nous prendre en main. Pour remporter des victoires, il faut se battre, et pour mener la lutte de manière efficace, il faut d’abord recruter, donner de la formation et renforcer la confiance grâce à de petites victoires au palier local.

Avant de nous engager dans d’énormes batailles, comme celle qui exigera de nous mesurer à un employeur qui souhaite automatiser nos emplois ou celle qui nous obligera à faire face à un gouvernement pressé de bafouer notre droit de négociation, il importe de maîtriser les rudiments de la lutte au palier local. Les plus longs périples commencent tous par un premier pas.

Pas de victoire sans lutte!