100 ans de lutte et il y a encore beaucoup à faire!

En 1910, Clara Zetkin, fougueuse militante et oratrice allemande, adressait un discours à la conférence de l’Internationale socialiste des femmes, à Copenhague. Elle proposait que les femmes socialistes de toutes les natio- nalités tiennent une journée de manifestation annuelle, qui viserait d’abord et avant tout à obtenir le droit de vote.

L’année suivante, en mars 1911, se tenait la première Journée internationale des travailleuses. Elle était l’occasion de célébrer les droits des femmes et de réclamer des changements. Encore aujourd’hui, le 8 mars, les femmes du monde entier font entendre leur voix pour exiger un monde meilleur. Dans les années 1970, les Nations Unies ont officiellement reconnu la Journée internationale des femmes, mais elles ont supprimé du titre le caractère « ouvrier » de la journée et dissimulé ses origines ancrées dans la classe ouvrière. Aujourd’hui, la Journée internationale des femmes fête ses 100 ans et le STTP tient à rappeler que cette journée a d’abord été conçue comme une journée d’action des travailleuses du monde entier.

Nous avons raison d’être fières des réalisations des femmes au cours du siècle dernier. Mais il reste encore tellement à faire. La plupart des femmes ont obtenu le droit de vote dans les années qui ont suivi l’appel de Clara Zetkin en faveur d’une journée mondiale d’action. Aujourd’hui, certaines d’entre nous occupent des postes de pouvoir et font campagne avec succès en faveur de changements sociaux. Mais malgré que nous soyons au 21e siècle, l’égalité n’est toujours pas acquise.

Dans le présent numéro de la Rose, nous rappelons que nous ne pourrons parler d’égalité que le jour où toutes les femmes seront parvenues à l’égalité. D’ici là, nous devons poursuivre la lutte. 

Heureuse Journée internationale des femmes à toutes nos consœurs et à tous nos alliés!