« Nous sommes tout près du moment crucial dans le cas de Leonard Peltier. Il est temps de passer à l’action et de demander au président Obama de le gracier. Leonard est maintenant âgé de 72 ans et il a des problèmes de santé. Malgré tous les facteurs politiques qui peuvent avoir influencé le traitement juridique du dossier, Leonard est en prison depuis plus de 40 ans et le moment est venu de le laisser sortir ». C’est ce que Frank et Anne Dreaver, responsables du Comité canadien de défense de Leonard Peltier, sont venus dire aux membres du Comité national des droits de la personne qui étaient réunis à Ottawa au cours de la fin de semaine du 3 décembre dernier.
Leonard Peltier, dirigeant autochtone, Lakota-Anishnabe, prisonnier no 89637-132, emprisonné au centre pénitencier Coleman 1, en Floride
Le STTP soutient la lutte pour la libération de Leonard Peltier depuis plus de 40 ans. Nous étions là quand son dossier d’extradition a été entendu dans les années 1970, quand le Comité de défense a été mis sur pied au Canada dans les années 1980, quand la demande de grâce a été présentée au président Clinton dans les années 2000 et quand des manifestations ont été organisées devant la Maison-Blanche au cours des années passées. Et nous serons là tant que subsistera une lueur d’espoir en faveur de sa libération.
Pourquoi? Parce que Leonard Peltier personnifie la lutte des peuples autochtones contre les injustices qu’ils subissent au Canada et aux États-Unis. Il est la preuve même de la méfiance dont font preuve les forces de l’ordre à l’endroit des organisations qui défendent les droits des peuples autochtones. Les conditions inhumaines du régime de réserves, comme celles en place à Pine Ridge dans les années 1970; se poursuivent encore aujourd’hui.
Leonard Peltier représente 500 ans de lutte contre l’oppression et le colonialisme, et pour la libération de tous les peuples.
La demande de Leonard est très simple :
« [traduction] Je suis fatigué. Je veux rentrer chez moi. Je veux continuer mon travail artistique. Je veux planter un jardin. Je veux marcher dans la forêt. Je veux m’étendre dans l’herbe et sentir le soleil sur ma peau. Je veux pouvoir profiter de ma famille à mes côtés sans que personne ne vienne me dire que c’est tout le temps que j’avais. »
La demande de grâce est soutenuepar des personnalités politiques et juridiques de partout dans le monde, des lauréats de prix Nobel, des représentantes et des représentants des Nations Unies, des organisations, comme le Congrès national des peuples autochtones et Amnistie Internationale; sans compter les milliers de militantes et militants et de défenseurs des droits de la personne comme nous.
Solidarité,
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