Le solstice d’été se produit le 21 juin. Il s’agit du jour le plus long de l’année et de l’occasion parfaite pour célébrer la culture et le patrimoine des premiers peuples de l’Amérique du Nord. Au pays, les traditions de plus de 600 peuples autochtones forment une trame inspirante qui invite à la réflexion. Par exemple, dans la culture anishnaabe, la fraise est associée au pardon, et son nom signifie « baie du cœur ». L'été est donc la saison du cœur et le moment de faire peau neuve pour faire place aux nouvelles possibilités.
Grâce à la culture et aux traditions autochtones, nous prenons conscience de notre lien avec le monde naturel, un lien que les réalités coloniales d’hier et aujourd’hui ont fragilisé et affaibli. Les Autochtones nous font découvrir que ce lien avec le monde naturel est un don spécial. Walking Wolf, qui a clos le congrès national de 2019 du STTP en pratiquant une cérémonie de purification, nous a rappelé l'importance dans l’histoire humaine de tout ce qui vole, rampe, nage ou marche à quatre pattes. Nous sommes tous liés les uns aux autres. Walking Wolf a également souligné la créativité dont nous pouvons faire preuve.
À propos de créativité, Tyrone Elliot n’en manque pas! Ce jeune artiste autodidacte de Terre-Neuve-et-Labrador a créé l’œuvre qui orne l’affiche de la Journée nationale des peuples autochtone de cette année. Dans ses créations, Tyrone s’inspire de l’imagerie et des scènes nordiques de sa région.
Renouveler notre lien avec la nature est une bonne façon de faire couler l’inspiration qu’il nous faudra pour entreprendre deux tâches importantes.
La première consiste à reconnaître le véritable prix à payer pour vivre sur des terres autochtones ancestrales et non cédées. C’est seulement alors que nous pourrons espérer une réelle réconciliation. Ce lourd tribut est en grande partie attribuable à la mort et à la destruction que nous avons apportées aux peuples autochtones, en particulier les femmes. Nous avons fermé les yeux alors qu'elles étaient battues, violées et tuées en toute impunité, ce qui sera dorénavant reconnu comme un génocide.
Notre deuxième devoir est d'écouter et de nous inspirer de la culture et des pratiques autochtones en ce qui concerne la sauvegarde de notre planète. Nous devons nous défaire du capitalisme, et de son pendant le néolibéralisme, et de notre mentalité coloniale si nous voulons stopper le pillage des ressources naturelles et réduire suffisamment notre empreinte carbone pour éviter une extinction presque certaine.
Nous pouvons et nous devons relayer la voix des Autochtones qui nous entourent –consœurs, confrères, camarades, cousins, aînés, etc. – pour que, en ayant le pouvoir d’agir sur notre milieu de travail, le Syndicat soit à même de refléter leurs valeurs et leurs idéaux. Il en va d’un monde meilleur et durable.
Le 21 juin, soyons solidaires avec les peuples autochtones et renouvelons cet engagement chaque jour pour donner une chance aux générations futures.
Solidarité,
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